Eco marathon Shell 2025

Eco marathon Shell 2025

Jour 1 : Arrivés en Pologne

Une trentaine de jeunes se rassemblent pour embarquer pour une semaine de compétition automobile. La concrétisation d’un an d’études, de développement et de travail va être mise à l’épreuve. L’avion se pose à Cracovie, là où un convoi partira pour rejoindre le Silesia Ring, le circuit où se déroule l’édition 2025 de l’Eco-Marathon Shell. Une semaine, du 10 au 16 juin, réunissant des équipes venues de toute l’Europe, sur un ancien aéroport d’un pays de l’Est, reconverti en circuit.

Le premier jour, l’équipe s’installe. Il y a 10 mètres cubes de matériel, partis de Toulouse une semaine auparavant, à décharger, organiser et rendre opérationnels pour parer à tous les incidents possibles en course.

Le logement est une charmante auberge accueillant habituellement des pèlerins. Sauf que ceux qui y logent cette semaines dirigerons leurs prières vers Le Mans en ce weekend de mi-juin.

 

Jour 2 : Is it safe or compliant ?

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Premier jour de compétition : on commence doucement, mais sûrement. Les deux voitures doivent passer le redouté contrôle technique. Rien n’est encore joué : l’investissement d’une année entière peut être remis en cause par un défaut de conception, un câble trop accessible ou, pire encore, par une interprétation sévère d’un article du règlement. Tout dépend du verdict des inspecteurs, qui passent chaque détail au peigne fin.

Tim 9 n’en est pas à son premier Shell. Les points de vérification s’enchaînent : châssis, câblage, sécurité du pilote, conformité des équipements… tout est validé sans difficulté. Un premier soulagement, et un bon moyen de rassurer le reste du groupe.

Tim X, en revanche, se voit demander une modification électrique mineure, ainsi que la preuve vidéo de la résistance de ses jantes, comme l’exige la nouvelle règle instaurée cette année. Rien d’insurmontable, mais ces ajustements rappellent à tout le monde que la moindre imprécision peut coûter cher.

Seuls les responsables et les pilotes sont mobilisés pour défendre la voiture face aux exigences du règlement, laissant aux autres membres le temps de découvrir le circuit et ses alentours. On comprend vite que, même si les températures restent clémentes, la crème solaire sera indispensable pour toute la durée du séjour.

Jour 3 : Se délier les jambes

La première à s’élancer sur le circuit est Tim 9. Pas d’objectif de performance pour ce run, mais plutôt la volonté de s’assurer que les bases mécaniques et stratégiques sont bien en place pour les jours à venir. On commence à collecter les premières informations sur le tracé de ce nouveau circuit.

Les pilotes se montrent à l’aise, les mécaniciens n’ont pas à intervenir et l’équipe stratégie s’affaire déjà sur les premiers profils de course. Tout ce beau monde travaille de concert, mais la symphonie n’est pas encore tout à fait au rendez-vous.

Première sortie de Tim X au Shell avec sa nouvelle peinture. Cela a été un des projets qui nous a bien occupés cette année, mais grâce à cela, c’est la plus belle du circuit. Tous les regards se tournent vers elle, diffusant les couleurs de notre équipe et de nos sponsors.

Les objectifs sont les mêmes que pour Tim 9 : vérifier que tout est en place. Et nous pouvons dire qu’en plus d’être magnifique, elle est étonnamment fiable. Cela va se confirmer tout au long de la semaine, mais sa régularité nous permet déjà une lecture des données bien plus aisée.

Les deux pilotes prennent place à tour de rôle et tournent sur le circuit. Peu de trafic, peu d’imprévus et peu de problèmes : les signaux sont très positifs pour le reste de la semaine.

 

Jour 4 : Le ciel se couvre...

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Il fait grand soleil en Pologne, et l’on profiterait volontiers de l’arrière-pays si le travail ne nous sortait pas de notre insouciance.

Tim X fonctionne comme un charme. On se permet même une stratégie novatrice, malheureusement infructueuse. On travaille sur la transmission, mais la voiture rentre et sort du garage pratiquement sans maintenance imprévue.

Quant à Tim 9, les compteurs ne nous plaisent pas. Les températures sont hautes, très hautes. Un diagnostic est tenté plusieurs fois, sans succès. Plusieurs solutions sont essayées, sans résultat. La dernière tentative a été fatale : aux heures les plus chaudes de l’après-midi, le moteur s’emballe. Le retour au stand est inévitable, et la nuit sera consacrée à vérifier tous les éléments par la même occasion.

Jour 5 : Les cernes se dessinent 

Eco marathon Shell 2025
Eco marathon Shell 2025

Avant-dernier jour de la compétition. La nuit a été courte pour les mécaniciens moteur et, plus généralement, la fatigue commence à se faire sentir dans les rangs. Le fonctionnement est désormais bien rodé et chacun connaît son rôle. Les espoirs restent hauts.

Bien que la mécanique de Tim X ne puisse pas mieux fonctionner, les stratégies peinent à faire décoller la performance. Au moins, nous ne pouvons pas nous plaindre de sa régularité.

Tim 9 connaît une histoire bien différente. Le moteur, remonté, est de retour dans la voiture. Les résultats sont faibles et difficiles à lire. La stratégie peine à comprendre et à trouver les gains de consommation.

Les efforts que nous fournissons sont toujours plus importants. Les têtes travaillent plus que les outils. Nos soucis résident moins dans l’exécution que dans la compréhension de nos machines. Et le temps pour établir un record se fait rare.

Jour 6 : Le dénouement

Dernières tentatives pour nos deux véhicules. C’est ce matin que réside notre chance de performer.

L’histoire en aura voulu autrement. Tim 9, malgré de nombreuses tentatives, devra admettre ses problèmes de fiabilité. Le travail apporté sur le moteur n’aura pas porté ses fruits. Il faudra donner encore plus d’efforts durant l’année à venir pour espérer prendre la tête de la compétition.

Pas non plus d’amélioration du côté de Tim X. Le résultat est heureusement assez bon pour se qualifier au Regional Driver’s Championship. Cette épreuve se base sur les résultats de consommation obtenus durant la semaine : chaque concurrent reçoit la quantité exacte d’énergie nécessaire pour parcourir cinq tours. Ensuite, les voitures s’élancent pour une véritable course de vitesse. Il faut franchir la ligne d’arrivée en tête avec chaque ampère disponible dans nos batteries.

Nos résultats nous offrent une cinquième place sur la grille de départ. La photo ci-dessus a été prise juste avant le départ de la course. Aux coudes à coudes avec les autres équipes, nous terminons finalement à la cinquième place. À l’image du reste de la semaine : réguliers, mais sans véritable amélioration.

Cette année aura été, pour les voitures, l’exact opposé de l’année précédente : Tim X sans problème mécanique, et Tim 9 nécessitant un travail constant.

Les résultats sont en dessous de nos attentes. Cela fait partie du sport. À nous désormais de transformer cette édition en force pour l’année prochaine. Une chose est sûre : chaque tour a été une expérience à prendre et à mettre à profit pour la future édition, qui se déroulera en Pologne, sur le Silesia Ring.

L’élément central sera de garder l’expérience des anciens et de former les nouveaux membres. Tout ce beau monde est essentiel pour réaliser des podiums et décrocher des records.

Les copains d'abord

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