23 Mai 2013
Pour la deuxième année consécutive, nous avons fait le déplacement vers Rotterdam afin de participer à la plus importante compétition d'économie d'énergie du monde: l'European Shell Eco-Marathon.
Après un an de préparation, c'est bien décidés à réaliser une performance que nous prenons le bus dimanche 12 mai en compagnie du team Eco-Momes, en direction du plus grand port européen. Dans tous les cas, une chose est claire: il est impossible que nous soyons plus malchanceux que l'an dernier!
Arrivés le lundi 13 mai au Rotterdam Ahoy, l'équipe peut se répartir les taches: validation de l'inscription, installation au camping et dans le stand, découverte des lieux pour les nouveaux...
Denis Lescure et Jean-Yves Blain, les chauffeurs du semi-remorque qui contient le matériel du Lycée d'Artagnan, de Supaéro et le notre arrivent en fin de soirée avec leur chargement.
L'organisation de l'évènement est impressionnante: 500 personnes travaillent à gérer, monter, aiguiller, faire déplacer des camions, aux contrôles technique, au chronométrage... le tout sur un espace immense.
Les choses sérieuses commencent quant à elles mardi matin: une fois le matériel déchargé, nous pouvons être dans les premiers à faire la queue au contrôle technique. Contrairement à l'Educ-Eco, ce dernier est très méticuleux et dure plus d'une heure et demie si tout se passe bien. Dans notre cas, une des pièces de la direction se brise (ce qui aurait pu être catastrophique si cela était arrivé en piste). La pièce incréminée avait visiblement été maltraitée lors d'un précédent démontage. C'est dans ces moments qu'il nous est utile d'avoir déménagé la moitié de l'atelier: l'équipe peut faire face à toute les situations, le problème est résolu dans l'après-midi et nous sommes donc prêts pour l'ouverture de la piste le lendemain. |
Les pilotes ayant déjà fait un tour de reconnaissance à pied et un peu discuté stratégie de course, TIM 05 est un des premiers véhicules à profiter de la piste. Une quinzaine de tours de circuit permettent d'affiner la stratégie à trois relances par tour (démarrages et accélérations de quelques secondes) que nous avons utilisé l'an dernier. Comme il fait beau (on n'ira pas jusqu'à dire chaud), tout se passe bien. Beaucoup de concurrents sont toujours en train de passer le contrôle, voire ne sont pas encore arrivés et la piste n'est donc pas trop congestionnée, les conditions sont idéales.
Nous profitons des soirées pour aller visiter la ville mais aussi réviser notre moteur à détente prolongée. Ce dernier a donné de bons résultats au banc d'essais et aurait déjà du être utilisé l'an dernier s'il n'avait été victime de l'incendie du camion de transport. Il nous faut cependant étanchéifier une des pièces d'admission qui a la facheuse particularité de laisser rentrer de l'eau dans le cylindre. Gauthier en profite aussi pour changer le piston, dont la segmentation laisse à désirer.
Le temps passe vite, et nous voici déjà jeudi, journée dédiée complètement aux essais libres. Malheureusement, le mauvais temps nous empêche de tourner, laissant la piste aux seuls urban concepts. L'équipe en profite donc pour aller manger quelques frites, faire le tour des stands et des concurrents, découvrir les activités proposées à l'Energy Lab: course en roues de hamster, changement de roues de formule 1, quizz en néerlandais, bacs géants de Legos, etc. |
La météo ne devant pas être plus clémente le vendredi, nous décidons cependant de nous lever tôt et de faire la queue pour les premières tentatives mesurées, au cas où une éclaircie nous permette de rouler. Une stratégie qui s'avère payante car TIM est alors l'une des rares équipes à valider un run dans cette première journée de compétition. A ce stade nous sommes alors premiers avec 2157 km/l. C'est exactement la même performance que notre deuxième meilleur essai de l'an dernier. Une bonne nouvelle étant donné que la piste est froide, qu'un caillou s'est coincé entre une roue et son garde-boue, que le compteur de vitesse faisait des siennes et empêchait Aurélie de gérer la stratégie de course et enfin qu'un accident a necéssité un freinage et un arrêt complet au milieu du run. Tout le monde est donc confiant pour la suite, nous visons 2500 km/l.
L'après-midi se poursuit sous la pluie avec la cérémonie officielle d'ouverture lors de laquelle TIM défile avec une sélection d'autres concurrents. Puis tout le monde travaille sur l'optimisation de la stratégie et l'amélioration de l'admission d'air du moteur dans ces conditions de basses températures.
Samedi, le temps n'est guère meilleur mais au moins il ne pleut pas. Nous validons rapidement un deuxième essai à 2391km/l, légèrement meilleur que notre performance de l'an dernier, alors que les conditions sont bien plus mauvaises. Tout le monde est soulagé, le travail de l'année a payé. Visiblement notre amélioration de la veille sur l'admission n'est pas encore optimale, mais Maxime et Gauthier disposent maintenant de données suffisantes sur l'évolution de la température au cours du temps et peuvent donc affiner les réglages. Nous partons donc manger en ville pour nous reposer un peu. Un peu trop, car pendant ce temps la Joliverie valide un run à plus de 2800 km/l en essence, et nous ratons l'occasion de rouler une seconde fois dans la journée avant la fermeture de la piste. Ce n'est pas grave, car nous sommes maintenant assurés de rester premiers dans la catégorie éthanol. A ce stade, nous nous retrouvons dans notre habituel vide intersidéral: avec des gens loins devant, d'autres concurrents loins derrière, et TIM au milieu. Le contrat est rempli et tout le monde peut profiter de la soirée disco organisée par Shel à l'Ahoy histoire de décompresser un peu. Comme on dit en Hongrois, "egészségedre!"
Arrive enfin le dernier jour de la compétition, dimanche. La température annoncée, caniculaire, avoisine les 16°, un record absolu pour cette semaine. Les éclaircie sont tellement violentes que les plus blonds d'entre nous attrappent des coups de soleil. Afin de profiter de ces bonnes conditions de course, nous faisons la queue dès 7h40, alors que la piste ouvre à 12h pour les prototypes (et malgré ça, nous ne sommes pas les premiers). Le compteur de vitesse est enfin réparé et la stratégie peut donc être correctement appliquée. Pas de caillou qui frotte. Pas d'accident sur la piste. Un moteur réglé avec amour. Aurélie termine un premier run avec seulement 11 secondes d'avance sur le chrono et le résultat tombe: 2846 km/l! 500 de plus que l'an dernier! |
A ce moment, nous sommes toujours premiers dans la catégorie Ethanol, mais sommes sortis du vide intersidéral du classement général: nous ne sommes plus qu'à moins de 2,5% de la performance de la Joliverie. Ce qui change tout. L'équipe organise un roulement pour que tout le monde puisse se restaurer pendant la préparation d'un dernier essai (sauf Maxime, trop absorbé dans son travail, qui finalement mangera à 15h30). Il est décidé de tenter une stratégie à deux gros démarrages par tour au lieu de trois petits. Stratégie qui implique un léger risque car elle fait passer certains virages à vitesse plus élevée, et avait été mise de côté en l'absence d'enjeu. Entre temps nos concurrents creusent l'écart avec un performance de 2980 km/l. Malheureusement, la prise de risque ne paye pas: l'absence d'expérience sur notre nouvelle stratégie donne un résultat de 2813km/l. (et un pneu qui fuit ne nous aide pas)
Nous terminons donc premiers en Ethanol et porterons le numéro 2 l'an prochain. Les performances du dernier jour, homogènes, confirment que nous sommes revenus au top. Nous seront donc de retour l'an prochain motivés à bloc!
Après la remise des prix, où nous obtenons une coupe plus grosse encore que l'an dernier (4.980kg), nous prenons le chemin du retour avec un désormais traditionnel arrêt à Bruxelles pour manger quelques frites... avant de rentrer et pour certains de se remettre aux révisions en prévision de divers partiels.
TIM améliore sa performance précédente de près de 500 km et confirme son leadership dans la catégorie Ethanol avec 2846 km/litre.
Remerciements:
Quelques félicitations:
L'équipe: